
Samedi 11 février, 20h30
Texte : Oscar De Summa
Traduction : Federica Martucci
Mise en scène : Catherine Graziani et François Bergoin
Avec : Lola Bergoin-Graziani , Muriel Dubois, Catherine Graziani, Anghjula Potentini, Caroline Pount, François Bergoin, Pascal Cannebottin, Pascal Cesari, Mathis Sonzogni
Vidéo-art : Edoardo Malvenuti
Scénographie : François Bergoin
Composition musicale : Lola Bergoin-Graziani
Lumière : Sylvaine Comsa
Coproduction : Compagnie Théâtre Alibi / AGHJA
Du Théâtre-Cinéma
Maria est une jeune femme qui vit dans la campagne environnante d’un village du sud de l’Italie avec sa famille, père, mère, grand-mère, sans oublier le frère, Simone, surnommé Jésus-Christ en raison de sa ressemblance avec ce dernier, ressemblance qui lui confère l’honneur de jouer le rôle du Christ lors de la Passion vivante du Vendredi saint.
Un jour, Maria s’empare du pistolet Smith & Wesson 9 millimètres qui végète dans le buffet de la cuisine familiale, vérifie qu’il est chargé et quitte la maison, l’arme à la main. Elle marche en direction du village d’un pas sûr puis traverse le village vers une destination tout d’abord inconnue. On devine en elle la colère et la détermination mais à aucun moment Maria ne prendra la parole. Au fur et à mesure de son avancée, son objectif et sa destination se précisent : elle se rend chez Angelo le Couillon (les surnoms dans ce village-là ne sont pas le fruit du hasard), le jeune homme qui la veille lui a fait violence. La rumeur se propage, dans une ambiance western, comme dans un long plan séquence, Maria avance imperturbable croisant sur son chemin les figures majeures du village (hommes et femmes de tous âges) qui s’inquiètent de la détermination de la jeune fille armée. Il y a ceux qui l’encouragent, ceux qui veulent la dissuader, mais rien ni personne ne semble pouvoir l’arrêter, lui faire lâcher son arme, pas même sa famille, pas même les forces de l’ordre. Elle finit par entrer dans le magasin de meubles d’Angelo le Couillon. Face à lui qui lui parle, elle continue à se taire. De l’extérieur, on entend un coup de feu…
« Un spectacle total. Un déroulé filmique. Un texte âpre à la fois quotidien et choquant… choquant où le fait raconté est indigne. Des comédiens excellents portant une tragédie de tous les jours. Une musique qui n’encombre pas la perception mais qui stimule l’attention. Une mise en scène intelligente. Efficace. Sensible. Telle est la dernière création de la Compagnie Théâtre Alibi. (…) Le spectacle envoûte et interpelle. Ne pas manquer dans sa tournée sur l’île. » Michèle Acquaviva-Pache / Le Journal de la Corse