
Le rouge éternel des coquelicots de François Cervantes, à partir de conversations avec Latifa Tir
Vendredi 25 et samedi 26 mars, 20h30
Mise en scène : François Cervantes
Avec : Catherine Germain
Création lumière : Dominique Borrini
Création son et régie générale : Xavier Brousse
Compagnon de longue date de l’Aghja, où nous avons pu voir plusieurs de ses spectacles (Le sixième jour, Masques, Le voyage de Pénazar, La curiosité des anges, La table du fond, Jamais avant), François Cervantes nous présente sa dernière création, avec, pour interprète Catherine Germain, sa complice depuis 34 ans, comédienne magnifique, intense et lumineuse.
Latifa est d’origine Chaouïa, ses parents sont arrivés à Marseille dans les années 50, au début de la construction des quartiers Nord. Elle tire de son expérience un récit universel.
Latifa tient un snack dans les quartiers Nord. Son snack, c’est l’essentiel, c’est sa vie. Elle l’habite comme elle habite son corps. La puissance de son amour pour sa famille, ce quartier, cette enfance qu’elle a vécue là est impressionnante. Au-delà de sa vie, elle incarne le destin de sa tribu, de son quartier, de Marseille et des grands mouvements migratoires du XXème siècle. À ses côtés, François Cervantes s’est souvenu de cette phrase : le monument de Marseille, c’est son peuple. Ces gens qui vivaient « dans du provisoire » ont connu des grands bonheurs, l’éternité de certains instants. Cette parole est la transmission de 80 années d’histoire.
« C’est du théâtre à l’état pur, alors que la scénographie ne s’encombre ni de lumière, ni de musique, ni de décor. Une femme seule en front de scène, une présence charnelle intense, sa gestuelle, ses expressions, la traduction scénique de la vie même. L’art suprême du naturel dont on sait que rien n’est plus difficile à obtenir sur le plateau. Un texte et une interprétation reposant sur la seule force du verbe, de sa diction, sur l’authenticité d’une émotion et l’épaisseur d’un vécu. Latifa, c’est simple, on l’aime ! Ça semble si facile, et c’est le fruit d’un tel travail ! Là où d’autres s’évertuent et se triturent l’écriture pour faire du théâtre populaire, François Cervantes réussit à tous les coups à la faveur d’une intelligence et d’une générosité qui forcent l’admiration. » MADININ’ART
« (…) Les mots de Latifa sont simples. Sa conviction n’est pas agressive, mais nécessaire – son face- à-face avec un préfet à vélo, protecteur à son égard, est formidable ! Grâce à Catherine Germain, ce spectacle est aussi un grand moment de théâtre. Glissant subtilement d’un état à l’autre, celle-ci est à la fois Catherine la comédienne, le personnage de Latifa, et Latifa elle-même regardant Catherine jouer. Magnifique ! » TÉLÉRAMA
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