
François Bergoin : Mise en scène
Sylvaine Comsa : Lumière
Didier Cuenca : Basse
Hervé Muglioni : Seconde, terza
Éric Natali : Auteur, compositeur, interprète
Gérard Rossi : Basse, contre-chant
Patrick Vignoli : Auteur, compositeur, interprète
Delphine Morel : Violoncelle
Elise Lancerotto : Harpe
Laetitia Brighi : Chorégraphie et danse
Production : Compagnie Théâtre Alibi-Fabrique de Théâtre-Site Européen de création
L’Uffiziu di l’Ore… S’affacca mez’notte, une vita hè passata. Minuit approche, c’est la dernière lueur avant l’obscurité.
Tempus Fugit… c’est une pulsation initiale, puis un enchevêtrement de voix d’où émerge un chant, où l’émotion et la sensation engagent les chanteurs. Une polyphonie qui pressent, des origines au dévoilement, l’invisible et le sacré. Développer une écriture scénique propre a été un principe et un besoin fondamental de l’activité de Tempus Fugit… pour penser à une autre forme de polyphonie corse toujours en mouvement qui puisse être écrite et réécrite à l’infini. ORA est une traversée des instants, une succession de fragments d’existence où se mêlent les propres souvenirs des chanteurs dans lesquels chacun pourra y retrouver des éléments de sa propre histoire : de l’enfance merveilleuse à l’âge mûr, de l’insouciante jeunesse aux regrets de la vieillesse.
ORA est la rencontre des voix, de la langue corse et du mouvement des corps, en treize chants, comme autant d’heures scellées sur le cadran par l’ombre projeté, et celle d’après, l’inévitable…
ORA est une voix intérieure qui interroge la mémoire des heures écoulées et le décompte du temps qui reste, avant l’enfouissement dans le souvenir d’un monde perdu pour toujours.
Delphine Morel et Elise Lancerotto accompagnent certains chants arrangés spécifiquement pour un violoncelle et une harpe. La danseuse contemporaine et chorégraphe, Laetitia Brighi, accompagne les chanteurs.
Et parce que ORA évoque le temps qui passe, la mort, le deuil…, la mise en scène s’appuie sur la fragilité du corps et sa disparition, son « évaporation dans l’espace ». L’imbrication de plusieurs images, la polyphonie de plusieurs envies exaltées engendre une mise en scène vertigineuse des corps. Le chanteur et la danseuse sont portés au-delà de leurs limites par un « souffle divin ».