Samedi 23 septembre, 21h
En partenariat avec l’Étrange Atelier et le C.N.R.S.
Vincent Bosler : Guitare
Denis Barthe : Batterie
Luc Robène : Guitare
Olivier Mathios : Basse
Guillaume Schmidt : Saxophone, fender rhodes
Production : PIND (Punk is not dead)
On croise fréquemment sur la route du rock des personnages hors normes, ils marchent à contresens et suivent leur propre chemin en regardant le monde comme une comédie ridicule. Il y a ceux qui finissent par s’arrêter un jour quelque part, et d’autres qui continuent d’avancer comme des gamins insouciants que rien n’effraie. Les cinq musiciens de The Hyènes sont de ceux-là. Réunis par Albert Dupontel en 2006 pour comploter la bande originale de son film Enfermés Dehors, Vincent Bosler (guitare), Denis Barthe (batterie), Jean-Paul Roy (guitare) et Olivier Mathios (basse) se prennent au jeu. Ce qui ne devait être qu’une rencontre éphémère se révèle être en fait le début d’une aventure qui se joue encore aujourd’hui.
En 2009 sort un premier album au titre éponyme, The Hyènes, suivi d’une tournée, Le Bordel Tour, une sorte de magic bus improbable aux allures d’épopée héroïque qui se prolongera en festivals. Suivent la bande originale de Despéradiou, court métrage déjanté, quelques collaborations musicales inattendues avec Cali, Olivia Ruiz ou Mathias Malzieu, des projets insolites avec les frères Cantona ou les Têtes Raides. En 2012, paraît un deuxième opus intitulé Peace And Loud, co-réalisé par Ted Niceley (Fugazi, Girls against boys, Noir Désir). C’est à nouveau les concerts ; le groupe et le public se retrouvent. En 2014, le dessinateur Thierry Murat embarque The Hyènes dans une histoire incroyable, l’illustration sonore d’un BD concert. Sa bande dessinée Au vent mauvais, scénarisée par Rascal, est mise en musique et jouée en version live plus d’une centaine de fois. Le groupe jubile et propose pour l’occasion des ambiances aux sonorités inattendues.
Enrichis de cette expérience, l’envie d’un troisième album est là mais il faut parfois prendre de la distance pour mieux se retrouver. Quelques escapades pour les uns et les autres dans des univers différents, et le moment de réenfiler les gants de boxe arrive. En 2019, Luc Robène succède à Jean-Paul Roy et branche sa guitare dans le répertoire du groupe. Le troisième album, Verdure, dévoile un rock authentique mais s’ouvre aussi vers d’autres horizons. Guillaume Schmidt (saxophone, clavier) rejoint la tribu.
Arrive le confinement, mais comme The Hyènes est un groupe qui ne s’arrête jamais, les cinq musiciens en profitent pour travailler une version acoustique de leur répertoire ; ils revisitent ainsi Verdure et quelques morceaux de leurs albums précédents. The Hyènes Unplugged au Krakatoa est sorti en novembre 2022.
« Militant, le groupe le signale d’emblée, Verdure est un message, un manifeste, un cri du cœur. Car si les textes de ces titres sont sombres, l’espoir est toujours là, et l’attente d’une nouvelle lumière est centrale dans ces textes ciselés et habiles, avec de véritables trouvailles. De la rage ? Non, pas seulement, du rock, du vrai et du redoutable. » Rolling Stone
Et, en première partie : Panzetta Paradise
Panzetta Paradise est un groupe Ajaccien de Garage Rock, fruit de l’amitié de longue date entre Laurent Matteaccioli (basse et chant) et Théo Poli (guitare et chant).
Après des années à écouter les Chjami Aghjalesi et The sonics dans la chambre de Théo, les deux potes sont bien décidés à en sortir pour lancer leur projet de « Garage Rock Riacquistatu » survolté.
Le duo rencontrera le Bastiais Alexis Garibaldi (batterie) qui rejoindra la formation.
Sonorités résolument vintages et riffs de guitare fuzzy, portent les textes du groupe qui tente de faire découvrir son univers rempli d’anecdotes qu’on se raconte entre amis, de recherche identitaire et de peines de cœur. Le tout porté par la nostalgie de toute une génération pour un riacquistu qu’elle n’a pas connu.
Rencontre à l’Etrange atelier
Projet PIND (Punk Is No Dead)
En amont du concert, une rencontre a lieu l’après-midi à l’Etrange atelier dans le cadre du Projet PIND.
« PIND est un projet de recherche, co-porté par Solveig Serre et Luc Robène (PR. U. de Bordeaux) et consacré à l’histoire de la scène punk en France depuis 1976. Il a bénéficié d’un financement de l’ANR pour la période 2016-2021 et bénéficie actuellement du soutien de la DRAC Île-de-France. L’un des objectifs majeurs du projet PIND est de mobiliser tout à la fois les mondes académiques, les experts, la scène, la jeunesse, et faire concourir ces segments de la société à la construction et au partage des connaissances inhérentes à l’histoire de la scène punk en France. Le projet fait travailler ensemble des chercheurs provenant de disciplines, de traditions et méthodes scientifiques différentes, mais aussi des acteurs (musiciens, fanzineurs, photographes, etc.) et témoins de la scène participant à la co-construction des questions de recherche et alimentant de projet par leurs connaissances du terrain, enfin des jeunes et futurs collègues qui ont trouvé dans le projet un enjeu de formation « à et par à la recherche » et un viatique pour renforcer, voire stabiliser leur expertise, leur crédibilité et leurs positions académiques.
Le projet PIND a à ce jour organisé une cinquantaine d’événements scientifiques sur l’ensemble de l’Hexagone, produit une dizaine d’événements culturels (concerts, expositions, performances), publié des travaux dans différents ouvrages et revues scientifiques de premier rang, créé une collection – En Marge ! – aux éditions Riveneuve, effectué un effort important de vulgarisation (presse écrite, radio, télé, documentaire réalisé par le CNRS Images) et mis en place un site internet ressource rassemblant tous les résultats du projet (http://pind.univ-tours.fr, voir l’onglet QUAND en particulier qui contient les captations de presque toutes les rencontres).
La (ou les) rencontre(s) que nous prévoyons d’organiser en Corse en septembre prochain entrent dans ce cadre. L’idée est donc de mettre en valeur un peu plus de quarante ans de cette histoire sur un territoire précis en faisant intervenir des chercheurs mais aussi des acteurs de la scène. »
Solveig Serre et Luc Robène
